Moi moche et méchant 3 : mon avis et une tentative de critique 😀
Les vacances d’été aidant, nous avons profité hier d’avoir du temps libre pour aller voir Moi moche et méchant 3. Autant te le dire tout de suite : les grums se sont pliés en deux plus d’une fois ! Pour ma part je me suis aussi amusé, mais je reste un peu mitigé sur la mise en scène du fond de l’histoire, d’où un avis sur Moi moche et méchant 3 qui reste partagé. Je m’en va t’expliquer le pourquoi du comment (oui, le « je m’en va » c’est volontaire).
! ATTENTION SPOILERS !
Back to the 90’s ! C’est ce qu’on peut se dire dès le départ du dessin animé, avec des références à nos années de jeunesse grâce au personnage de Balthazar Bratt. On verra tout au long du long métrage que ce personnage est resté bloqué dans une époque qui n’est plus la nôtre. On aura ainsi de nombreuses références à des objets cultes de cette période, comme les yoyos, le Rubicks Cube, le baladeur à K7, ou encore le jeu Simon. Mais outre les objets, ce sont aussi les musiques qui vont beaucoup participer à ce ressenti. On a donc droit dès le début du film à du Mickael Jackson, et ensuite en vrac à Europe (The Final Countdown), A-HA (Take on meeeeeeee, Take on me ! Take mon ooooon…Bref), 99 luftballons de Nena (si ça ne te parle pas, tu vas ici, ça te parlera vite rassure-toi), Madonna avec Dance into the groove, ou encore Dire Straits avec Money for nothing. Et mine de rien, ben ça fait vachement plaisir de ré-entendre des musiques qui ont fait notre jeunesse ! C’est peut-être un détail pour vous pour eux (une référence musicale est cachée ici, toi aussi si t’es vieux/vieille ça te causera), car cela restera de la musique, mais ça permet aux adultes que nous sommes d’être plus réceptifs à ce que l’on regarde je trouve.
On ajoutera à ça la dégaine du personnage, sa coiffure totale old school, et sa tenue de gym qui rappellera complètement Véronique et Davina.
Cela posé, on se retrouve au début du dessin animé avec un méchant que Gru empêche de réaliser un vol, et qui va vouloir se venger. Et dès le départ on voit Grucy, c’est-à-dire le duo Gru-Lucy travailler ensemble, accompagnés de nos gentils minions. On verra ensuite qu’ils n’ont pas eu droit à une lune de miel suite à leur mariage, et que Lucy essaye de faire de son mieux pour devenir la maman des filles. A noter que les filles jouent un peu un rôle plus présent que dans les opus précédents, justement de par leur relation avec Lucy. On voit aussi/ainsi que les rôles évoluent dans la trilogie. Gru n’est plus seul, les minions prennent leur place et s’affirment plus (on en reparle), Lucy est bien présente. Cela se retrouve au niveau du « travail » de Gru : grand méchant solitaire qu’il était, il apprend avec le temps à travailler en équipe, avec Lucy. Mais aussi avec Dru, son jumeau, dont on apprend l’existence dans cet opus. A n’en pas douter, Gad Elmaleh et son frère Eria (voix de Gru et Dru réciproquement) ont du bien se marrer à faire les voix des personnages qu’ils sont dans la vie (pas jumeaux mais frères quand même quoi). Et ces deux-là vont avoir du pain sur la planche pour arrêter Balthazar dans ses envies de voler le plus gros diamant du monde, et de mettre Hollywood en orbite. Oui, rien que ça.
Gru va avoir à jouer un rôle, car suite à son échec du début de dessin animé (il empêche Balthazar de voler le diamant, mais ne l’arrête pas lui), et à la nomination d’un nouveau directeur à la tête de la vigilance du lynx, il sera viré. Et Lucy aussi, du reste. Et à la rencontre de Dru, celui-ci va lui parler de son père, qui fut un grand méchant en son temps, et sur les traces duquel Dru veut marcher, derrière son rôle de directeur d’élevage porcin prolifique. Ils travailleront main dans la main pour récupérer le diamant que Baltahzar réussira finalement à re-voler, mais Gru se fera passer pour le méchant qu’il était avant, afin de pouvoir le faire avec Dru.
En vrac, quelques éléments complémentaires : on verra les minions démissionner (car ils n’apprécieront pas que Gru ne veuille pas redevenir un méchant), situation assez coquasse j’avoue ! On notera une petite référence à Star Wars en voyant le professeur congelé dans de la carbonite (comme Hann Solo dans L’empire contre-attaque). Dru vit proche d’un village dont les habitants font grandement penser au Pays Basque, où Agnès tentera de trouver une vraie licorne (qu’elle trouvera…presque).
Si je peux me tenter à une simili-petite-critique, je trouve que le film manque de cohérence dans la mise en scène. Globalement j’ai l’impression qu’une bonne partie du film est proposée pour faire rire, tout en ne faisant que peu avancer la trame principale, à savoir l’affrontement avec Balthazar. C’est certes assez drôle, avec des situations sympas (les minions qui passent à la télé-réalité ainsi que leur chant dans la prison sont franchement bien faits !), mais ça donne le goût d’une mise bout-à-bout de scènes marrantes, et c’est tout. A contrario, c’est après justement le passage de la prison, ou à peu près, que la trame concernant Balthazar va réellement avancer, et où on commence à moins se marrer. Et pourtant, c’est à ce moment-là que les choses deviennent plus sérieuses, où on va à mon sens plus s’investir dans l’histoire, et non plus dans le dessin animé qui fait rire.
Au final on passe un bon moment, je pense que le dessin animé reste plus adapté aux enfants qu’aux adultes, même si un certain nombre de références ne sont qu’à notre destination. Et le plus important reste que les loulous se soient éclatés et aient adoré 🙂
