A priori, si tu as ou as eu du quatrans entre les mains, tu as pu te rendre compte à quel point l’imagination des enfants peut être débordante !
Et avec des jumeaux, je dois avouer que les situations saugrenues ne sont pas si rares. De fait, que ce soit le matin ou le soir, Nathan comme Evan peuvent nous sortir des histoires qui me laissent assez souvent pantois.
Ce qui est drôle, en un sens, c’est qu’ils croient en ce qu’ils disent. En effet, les enfants jusqu’à 7 ans environ, ne font pas toujours la différence entre rêve et réalité. Et dans leurs histoires cela se retrouve bien ma foi. Combien de fois ai-je droit à des récits où « ma mère a fait ça… » ou encore « avec mon père… ». Le plus drôle, c’est que c’est toi le papa, et que, non, tu n’as pas dis/fais ça. Et là où c’est encore plus marrant c’est que parfois on a droit à des situations vécues avec leur nounou. Sauf qu’ils n’ont jamais eu de nounou, puisqu’ils ont fait maison-crèche-école. Et si tu leur dis que ce qu’ils décrivent n’est jamais arrivé, malheur à toi !
Car pour eux cela est bien arrivé. Et je ne sais pas pour toi, mais me concernant j’ai parfois du mal à distinguer rêve et réalité (bon, sauf quand je suis au milieu d’une piscine, en doudoune, entouré de 26 poufs, là c’est un rêve un clip de rap). En prenant du recul par rapport à ça, il est alors facile de se dire qu’en voyant à quel point notre cerveau peut produire des images tellement réalistes durant nos rêves, nos enfants peuvent y croire. Car ils ne possèdent ni la maturité, ni l’expérience, ni les capacités intellectuelles (a priori ?) de toujours pouvoir faire la séparation entre les deux. Le tout est d’accepter cet état de fait, et ne pas nier en bloc leur ressenti.
Mais là où leur imagination me dépasse encore plus, c’est lorsqu’elle est volontaire. Soit, durant le jeu. Phrase choisie :
[Les jumeaux jouent dans leur chambre, je vais les voir jouer en restant dans l’encadrement de la porte ; oui, parfois j’aime juste les regarder jouer ^^]
Nathan : « Papa, le chien il est puni le chien »
Moi : « Le chien ? Quel chien ? »
Nathan : « Evan, on fait semblant il est un chien »
J’avoue, ça m’a fait marrer. Et c’est drôle aussi de les voir s’envoyer du « chéri » très souvent lorsqu’ils jouent en imaginant des couples avec leurs Playmobils, qu’ils imaginent voir une empreinte de dinosaure en voyant un pipi de chien sur le trottoir (si, si, ils me l’ont fait…). Ou, parmi leurs meilleures interprétations de la réalité, je nomme Evan « papa, tu sais un jour y’a une grosse pierre qui est tombée du ciel sur la planète des dinosaures, ça a fait plein de poussière, les dinosaures ils pouvaient plus respirer [jusque-là, on est plutôt pas mal je trouve], ils ont couru, ils ont laissé leurs os, et après ils sont morts ». Si on imagine la scène, je trouve ça assez énorme !
Alors autant je me suis posé la question de si cette imagination était « normale », autant j’ai vite été rassuré d’après mes recherches sur le sujet sur le fait que ça le soit bien. Même si parfois, nous parents, avons du mal à suivre leurs voyages imaginaires.
Et, nous justement, quel est notre rôle là-dedans ? Je pense qu’il est grand, car nous entretenons des coutumes, des mystères, qui perpétuent des situations anormales (au sens propre du terme) dans leur vision des choses. Parlerai-je du père Nowel, qui livre la terre entière sur un traineau qui vole ? De la petite souris qui vient apporter des pièces/jouets à la place des dents sous l’oreiller ? Ou encore du marchand de sable ? Du lapin/des cloches de Pâques ?
Alors, la prochaine fois que ton enfant refait le monde à coups d’idées invraisemblables, essaye de faire pareil et de partager cela avec lui, ça vous fera du bien à tous les deux de laisser vos esprits vagabonder 😉
*************
Et retrouve les autres participants de la semaine (thème libre) :
-Parent ultime : Votre enfant est ordinaire ? Félicitations
-Wondermomes : Avoir un enfant perfectionniste
-Félie et ses monstres gentils : Les enfants, on va changer de vie
-Step by step : Ceux qui veulent nous dire comment élever nos enfants
[…] : Leur imaginaire…et nous […]
J’adore les regarder s’inventer plein d’histoires et vivre des aventures, ça crée de super liens je trouve. Ici, je vis dans un monde de princesses et de servantes c’est pas mal aussi…
Je trouve ça super intéressant et touchant de les regarder, voir ce qu’ils imaginent, leurs mondes inventés, les personnages, c’est super sympa. Je dois avouer que je n’ai pas leur imagination pour pouvoir jouer avec eux à ce niveau, mais je compte bien m’améliorer 😉
Mon bouchon a 3 ans et il a un imaginaire fantastique! Il s’invente des histoires avec 2 voitures, un câble USB et un caillou lol Il a aussi une très grande mémoire et interprète ce qu’il a pu voir/entendre dans un livre ou un dessin animé… il le réintègre dans ses jeux, tout comme des paroles qu’on a pu lui dire ou se dire avec son papa.
Il parle énormément à ses jouets également ^^
J’adore l’observer et l’écouter! Je ne bride absolument pas cet imaginaire, je suis convaincue que c’est primordial pour eux, que cela leur permet en un sens de s’approprier le monde sensible qui les entoure. Alors je le laisse imaginer, se créer des histoires sans queue ni tête, inventer des jeux avec deux bouts de ficelles… 🙂
Je suis amplement d’accord avec toi sur le fait de ne pas les brider. Je pense d’ailleurs que les brider maintenant aurait certainement des conséquences dans leur développement et leur manière d’appréhender le monde, en général.
Je dois avouer que je reste quand même perplexe devant la créativité des enfants, leur capacité à imaginer et inventer des choses, c’est assez extraordinaire. Et dire qu’on paye des bonhommes des dizaines de milliers d’euros par mois pour trouver le nom d’un produit 😀 Ah, si le personnage du film « Big » avait existé, je pense qu’on se marrerait plus dans notre quotidien !