S’il y a eu un moment bien galère chez nous, ça a été celui du coucher. Bon, je te rassure, les repas et les siestes, ça a été aussi la merde pendant un temps, on ne va pas se le cacher. Mais en l’occurrence, et cela arrive toujours occasionnellement, les faire dormir pour la nuit n’a pas toujours été une partie de plaisir.
Alors, voyons quelles sont les meilleures excuses pour ne pas sombrer, et tirer sur la corde le plus possible…
« J’ai soif ! »
Des fois qu’avec leur biberon d’eau sur la petite table près de leur lit ils n’aient pas la possibilité de boire ;o
« Papa pipi !! »
Alors qu’ils ont fait, comme tous les soirs, pipi juste avant de se coucher, et qu’ils n’ont pas bu plus que de raison. Et, évidemment, aux toilettes, c’est le bout du monde s’ils font trois gouttes !
« Papa j’ai peur ! »
Là, c’est la porte ouverte à un peu tout. Mais VRAIMENT tout. En vrac, dans ce dont je me souviens : le bruit de la pluie, le bruit du vent, le manque de lumière dans la chambre, les ombres dans la chambre (comme par exemple cette peluche, là…Oui, celle qui comme les autres est à la même place depuis des mois, mais qui soudainement leur fait peur…Vilaine peluche !), le moindre bruit venant de dehors ou des voisins (sur le principe, je ne dis pas, mais en pratique, quand ton gamin te dit le plus posément du monde qu’il a eu très peur d’un bruit…il te prend clairement pour un lapin de trois semaines)
« Papa j’ai fais un cauchemar ! »
Et donc je t’appelle pour faire un câlin. Ok, en plein milieu de la nuit, réveil avec des hurlements, ok. Mais là, même pas 5 minutes après s’être couché, et clairement ne pas avoir la tête d’un enfant qui s’était endormi, non quoi. Pas crédible mon fils 🙂
« Papa, tu peux nous faire des papouilles ? »
Celle-ci c’est la « spéciale Evan », il n’y a que lui qui demande, même si quand je suis là, Nathan demande aussi, forcément. Alors hop, je m’assoie sur leur petite table de nuit et je leur caresse la tête. J’avoue, pour celle-ci, vu comme c’est apaisant de le faire, de les voir se reposer, tranquilles, et parfois de les voir sombrer avec ces quelques caresses, j’aime leur en faire 😉
« Papa, j’ai envie de faire caca ! »
Celle-là, je l’aime moins. Car ça veut dire faire le pied de grue pendant 5 minutes en attendant que môssieur ait fini sa crotte pour pouvoir le torcher et le recoucher. Dans les faits, cette demande reste souvent suivie d’effet, donc on va accepter. Soyons grands seigneurs.
« Papa tu peux venir ? »
« Qu’est-ce qu’il y a ? »
« C’est très important »
Presque tout comme le « papa j’ai peur », c’est du nawak en général. Ca va de la petite chose que j’ai trouvée comme excuse pour faire venir papa, aux petites échaufourées quotidiennes avec les camarades de classe, en passant par la bêtise faite par mon frère aujourd’hui à l’école (que je balance copieusement au passage), ou encore le fait de se souvenir d’un truc vieux comme le monde (enfin, le monde à leur âge, faut être réaliste aussi) comme par exemple ce coup où Evan m’a sorti « tu te souviens papa, l’autre jour (NDLR : l’autre jour, c’était y’a plus de 6 mois…) on a vu un lapin » (souvenir de vacances d’été). Est-ce vraiment le moment d’en parler ? Est-ce vraiment important ? Quoi qu’il en soit, après avoir sorti sa petite chose à dire, l’enfant souvent s’endort. C’est déjà ça.
« Papa, j’ai perdu mon doudou ! »
Encore un grand classique. D’autant plus classique que le doudou, sauf si chez toi il y a des petits lutins magiques (et invisibles) très fourbes qui volent ledit doudou, n’est pas franchement loin, et que tu sens comme une absence d’envie de ton enfant de le chercher.
« Papa, j’ai pas sommeil »
Mouais, c’est donc pour ça que depuis 1h30 jusqu’au coucher du t’es couché 2 fois sur le canapé, tu t’es endormi à table pendant le repas, tu t’es frotté les yeux 18 fois, mais là subitement, dans ton lit, tu n’as pas sommeil ? Si j’avais su l’effet ultra-efficace de se coucher pour ne plus être fatigué immédiatement, j’aurai installé un lit au boulot…
(si tu veux une idée de ce que donnait le coucher quand les twins étaient plus petits, ça se trouve là)
« [couinements] J’ai trop chaud ! [couinements] »
C’est la spéciale Nathan celle-ci. La question étant : comment un enfant qui sera quasi-systématiquement découvert chaque fois que tu te lèveras la nuit, est-il incapable de se découvrir consciemment car il a chaud ? Si un philosophe passe par là pour m’expliquer ça, je prends.
« Papa, je me sens pas bien ! »
Là, t’accours, car le vomi dans le lit avec l’enfant à changer + les draps à changer, si tu peux éviter au moins les draps, c’est toujours ça de pris. Du coup : « tu as mal quelque part ? tu veux vomir ? », réponse : « je me sens pas bien, je suis malade ». Déjà, ça temporise un peu, le doute s’installe. « Mais tu n’as pas l’air malade pourtant ? », et suite à quelques secondes de silence, tu as droit à un *keuf keuf* de fausse toux qui est limite à te faire exploser de rire. Et pour ses talents de comédien, ton enfant a bien droit à un câlin (et un sermon sur le fait de ne pas dire qu’on est malade quand on ne l’est pas…) ; celle-ci, c’est Evan qui me l’a faite, il est autant pitre le jour que la nuit !
Et chez toi, ils te sortent quoi tes enfants pour grignoter 3 minutes de plus avant de dormir ?
Ah la la mince je me rends compte que mon fils n’est pas très très original! lol! Hugo joue aussi sur les sentiments : « maman je suis pas rassurée sans toi, tu me rassures tellement! » ou « J’ai encore besoin de toi maman »… Ah la la ces petits loulous qu’ils sont coquins! 🙂 Mais on les aime!
En même temps, les miens ne sont pas très originaux non plus je pense 😀 Par contre ils ne jouent pas sur les sentiments comme les tiens. Peut-être dû au fait que je sois le papa et pas la maman cela dit !
Ah si seulement ce n’était que le soir ici . . . .Ça peut être aussi la nuit même si en ce moment c’est plutôt calme . . . La ce soir impeccable mais bon c’est rare !!
Oh ben la nuit c’est autre chose (bien qu’il y ait des « doublons » dans les deux situations) : entre les cauchemars, le nez pris, la toux, la soif, l’envie de pipi, faut bien avouer que devenir parent = connaitre une fatigue qui nous était inconnue jusque-là !