Ce soir j’ai envie de vous pondre un petit texte orienté humour. « Orienté » car, en toute honnêteté, je connais mon humour…donc je n’irai pas jusqu’à dire que ce texte est drôle, ce serait présomptueux. Mais on va tenter de se dérider un peu, voire même de se marrer qui sait !
Si tu es parent d’enfant en âge de marcher, parler…bref de te fouttre la honte sans même le vouloir…tu sais combien être un enfant est grisant, et qu’on peut se permettre des choses qu’on ne pourrait pas faire une fois adulte. Ou alors difficilement. C’est chiant d’être grand, faut avouer.
Alors retombons un peu en enfance, et imaginons-nous dans des situations où on agirait comme notre enfant. Et en bleu mes commentaires.
1- Samedi soir, soirée chez des amis, avec des personnes que je ne connais pas. Et là, parbleu, un inconnu s’approche de moi, me regarde…et même me parle ! Ni une, ni deux, je vais voir papa, je lui saute dans les bras et je pose ma tête dans son cou, et j’essaie de disparaitre. Et quand l’inconnu me fait des chatouilles, je me retourne avec un sourire jusqu’aux oreilles en lâchant un « arrêêêêêêêête » à la crédibilité en-dessous de zéro.
Et ni vu ni connu, je lui laisserai une belle trace de morve sur l’épaule au passage. Enjoy.
2- 3h12 du mat’, je réveillerai papa par un « papa pipi ! » qui lui ferait certainement très plaisir. C’est si bon de boire tout son bib d’eau avant de se coucher une fois que les parents sont sortis de la chambre et ne me disent plus de ne pas trop boire !
Finalement, des fois je me dis que les couches c’était pas si mal. Et même que certaines nuits, j’ai l’occasion de me le dire trois fois.
3-[Rappel, j’ai des jumeaux] Quand mon frère irait faire pipi, et que papa me demanderait « tu as envie ? », je dirai « non ». Par contre une fois que papa aurait fini et se serait lavé les mains, là je pourrais dire « papa, pipi ! ». Et comme un bonheur ne vient jamais seul, une fois devant les toilettes je rajouterai « et caca ».
A toi parent de multiples, je te dédie celle-ci, on se comprend.
4- A table, devant mes légumes, je tirerai une tronche de 3 mètres de long. Je trainerai autant que possible pour les manger. Et au bout d’une demi-heure, quand j’en aurai péniblement mangé la moitié, je réclamerai haut et fort mon dessert ! Sans oublier qu’au milieu de l’assiette j’aurai recraché soudainement une grosse bouchée de légumes, car « il y a un fil dedans ».
Eh, les mecs qui font des OGM, tu veux pas me faire des haricots verts et des haricots plats sans fils et avec un goût de saucisse steuplait ? C’est pour mes enfants.
5- En rentrant de soirée d’anniversaire, à 4h du mat’ et après une bonne heure et demie de route, je me réveillerai super mal dans mon siège auto, je gueulerai ma race, et je ferai un foin pour qu’on me porte. Et arrivé à mi-chemin de la maison, je me mettrai debout et courrai comme un cabri. Comme ça papa aura le droit de redescendre à la voiture pour aller chercher le sac à langer, le sac de jouets, et les autres trucs qu’il ne pouvait pas prendre car je lui ai demandé de me porter.
Qu’est-ce tu veux dire ? J’allais pas le laisser dans la voiture quand même…
6- Je hurlerai « PAPA J’AI UN GROS PROBLEME !!! » et quand il arriverait, il me verrait le pantalon sur les chevilles, dans lequel je serai coincé car je n’arrive pas à l’enlever tout seul…
Note pour plus tard : arrêter de les laver. Ou alors ne plus avoir l’optimisme qu’ils se déshabillent seuls avant leurs 22 ans. Et leur expliquer ce que peut être un gros problème. Et la théorie de la relativité, aussi.
7- Je baillerai à m’en décrocher la mâchoire, et quand 5 minutes plus tard papa me dirait « aller, c’est l’heure du lit », je serai capable de lui dire le plus sérieusement du monde « oh non, j’ai pas sommeil ! »
Ils ne semblent pas avoir compris que faire le coup toutes les semaines ne change rien au fait que ça ne fonctionne toujours pas.
8- Quand le vendredi ou le samedi soir on se fait un dessin animé en famille, je ne passerai pas deux minutes sans poser de question. Et même pas pour faire chier, juste car je me pose vraiment plein de questions !
J’avoue, j’adore qu’ils posent des questions, et j’adore leur expliquer des trucs. Mais des fois, c’est chiant. Franchement. Surtout quand j’aime le dessin animé qu’on regarde.
9- Après avoir joué avec mon appareil photo pour enfants, je dirai fièrement à papa en me marrant comme une loutre : « papa, regarde j’ai pris une photo de tes fesses »
Bon, au moins ça prouve qu’il aime les belles choses cet enfant, c’est déjà ça.
10- je courrais comme un fou pendant 50m en allant à l’école, avant de m’accrocher à sa jambe comme une moule à son lampadaire (si tu ne me connais pas, tu sais maintenant que j’ai vraiment un humour de merde), et de lâcher dans un dernier souffle de vie « papa, porte moi, je suis troooop fatigué »
Rappelle moi quel âge tu as ? Quatre ans et demi. Ben moi ça fait quatre ans et demi que je suis fatigué, et personne ne me porte moi. Par contre ma femme me supporte, c’est déjà ça.
11- J’m’enfournerai l’index dans le nez pour aller y sortir je ne sais quoi, et quand papa me dirait « ton doigt ! », j’irai me cacher derrière le canapé histoire de continuer ma séance de spéléo tranquillement…quel rabat-joie sans déconner !
Et même que des fois, ils ne vont pas jusque-là, juste ils nous tournent le dos, des fois qu’on ne les voit pas faire. Douce innocence de la jeunesse.
12- « C’est l’heure de la douche ! » en entendant ces quelques mots je me laisserai doucement glisser du canapé comme un truc tout mou, pour m’étendre sur le sol, et feindre ma mort. Ça ne marche jamais, mais occasionnellement je retente le coup, des fois que sur un malentendu…
Gros malentendu alors.
13- Aux courses, quand papa me refuserait de m’acheter [mettre ici le nom d’un jouet au hasard], si je suis mal luné je me roulerai par terre, je gueulerai, je refuserai de me relever, je répondrai mal quand papa me parlerait. Le voyant ne pas accéder à ma demande, je continuerai mon cirque, jusqu’à ce que « oh y’a un caillou par terre », et là je prendrai le caillou et changerai complètement de sujet.
Ils sont chtarbés ces gamins, franchement. Leur capacité pour passer d’un truc à un autre, genre je te fais un chagrin monstrueux pour un truc et d’un coup « oh y’ ninjago à la télé » et partir le regarder, c’est bluffant. A quand la « Star Académie du poker pour enfants » ? On aurait à en apprendre…
Aucun enfant n’a été maltraité pendant la rédaction de cet article.
Et si tu te poses la question, oui ce ne sont que des cas vécus. Et dis-toi que j’ai une mauvaise mémoire, en plus.
Je suis partagée entre une envie sous-jacente de rigouler comme une baleinette mais je me dis aussi avec effroi que tout cela va très bientôt arriver pour de vrai avec mon Pepito donc j’hésite!!
Sinon j’imagine bien au taf si on me refuse un truc (genre une promo, un congé) me mettre à hurler comme un goret, me rouler sur la moquette et rameuter tout l’étage pour enfin recouvrir mes collègues de morve.
Comme une moule à son lampadaire? J’ai bien ri, je te dois une fière bretelle.
Le mieux est encore d’en rire, tant que tu le peux encore 😀 Après il y aura la période où tu vas en pleurer, puis à nouveau une période où tu en rigoleras mais a posteriori.
Et mince d’ailleurs, ta scène du boulot me rappelle que je voulais mettre une autre scénette et que j’ai oubliée ! Et hop la 13 est en ligne, comment ai-je pu oublier ce genre de scène là -_-‘
Pour la bretelle attends d’en avoir une deuxième, ça s’utilise par deux ces choses-là, et puis tu me les enverras par la Poste 😉
Hahah ton humour pourri m’atteint, alors : Soit j’ai aussi un humour pourri. Soit le tien ne l’est pas tant que ça ! J’adore ton idée de légumes au goût de saucisson, ça serait l’idéal ! Sinon parfois ça serait tellement top de pouvoir agir comme un enfant, sans filtre ! Faire des vagues dans la baignoire (sans se soucier d’inonder la salle de bain), se laisser porter sur des épaules (le rêve quoi !!!), pleurer à grandes eaux n’importe où en cas de fatigue ou coup dur. Au boulot par exemple, dans le bureau du responsable ! Devenir copain avec un inconnu en 30 secondes top chrono. Faire de la balançoire toute la journée. Etc !!!
Disons que, sur le principe, si on met de côté les limites matérielles (le temps, notre taille d’adulte, …), il y a un certain nombre de choses qu’on ne s’autorise pas parce qu’on vit en société ou pour se faciliter la vie. Certes faire des vagues dans le bain en mettrait de partout, mais on pourrait bien prendre des petits personnages et jouer avec si on le voulait, à défaut. Devenir copain avec quelqu’un en 30 secondes, dans l’idée c’est faisable, c’est juste qu’on n’a pas les mêmes attentes que les enfants, et on a aussi plein d’a priori, toutçatoutçaquoi 😀
On joue notre « moi acteur » de la société quoi…