Le burn-out parental : c’est quoi ? Comment l’identifier ?
Le burnout peut avoir différentes causes, notamment le travail, mais je vais m’attarder à parler ici du burnout parental. Bien qu’il soit plus souvent maternel, de par l’imlication dans la gestion des enfants et du ménage en général, il peut également être paternel. On peut aussi parler de syndrôme d’épuisement parental.
Le nom est bien adapté au souci rencontré : on parle ici de parents qui ne réussissent plus à supporter leur situation en tant que tel. A ne pas confondre donc avec l’épisode de déprime correspondant au baby-blues, lié à l’arrivée de bébé.
Plusieurs signes peuvent aider à l’identifier. Globalement, un manque d’énergie et d’envie pour faire quoi que ce soit sont des symptômes très fréquents. On retrouve également une impression de ne pas être capable, de ne pas être à la hauteur face à la tâche de s’occuper de son ou ses enfants.
On retrouve ainsi, avec cette baisse de moral et d’énergie, des symptômes se rapprochant d’une dépression : gros manque d’énergie, humeur très changeante, difficultés pour dormir, perte de confiance en soi, … En conséquences de quoi, on retrouve comme conséquence un isolement, des conséquences éventuelles sur le physique (perte ou prise de poids, symptômes physiques variés, …).
Le burn-out parental : le mythe du parent parfait
A l’origine de ce phénomène on retrouve souvent cette image idyllique d’un parent toujours calme, à l’écoute de son enfant, disponible et épanoui dans son rôle de parent. Et tout parent peut être victime d’un burnout. A vouloir offrir le meilleur à son enfant, se montrer parfait tout en restant une femme/un homme présent(e) pour sa moitié, et éventuellement pour ses autres enfants, on se met une grosse pression. Et toutes les obligations extérieures (sociales et professionnelles notamment) représente aussi une charge de fatigue/stress, dans une situation déjà fatiguante.
Le burnout survient alors lorsqu’on se rend compte que l’on n’est pas capable de tout gérer, loin de l’idée que l’on se faisait de la situation. Pour éviter le burnout maternel (bien plus fréquent que le burnout paternel), il faut éviter de se sacrifier. Il s’agit de réussir à garder un équilibre, réussir à tenir le coup professionnellement, et à se ménager des temps de pause : sorties, amies, loisirs…
Cela est d’autant plus important que cet épuisement rejaillit forcément sur l’ensemble de la famille, la vie de couple en pâtie, on n’a moins de patience et de facilité à gérer la fratrie, et plus on s’enfonce dans le burnout, plus ses effets augmentent.
Quelles solutions au burnout ?
Tout d’abord, l’identifier comme tel, accepter que l’on n’est pas capable de.
Cela passe par l’acceptation de renoncer à cette vision idéale de parent parfait. Se rendre compte que l’on est débordé(e) et accepter alors de l’aide. Cela peut être celle de ta moitié, les grands-parents des enfants, ou bien encore des personnes extérieures. Tu peux contacter ta mairie ou une assistante sociale en ce sens afin de savoir à quoi tu peux avoir droit.
Dans la continuité, il faut accepter de ne pas être capable de tout pouvoir faire, de tout gérer. Si la journée est chargée, ou que tu es fatiguée, tu peux zapper la douche ce jour-là, ton enfant n’en mourra pas (vorie même te remerciera ^^). Manger un plat tout prêt ou une pizza sera moins pire que si tu dois passer 30m en cuisine, t’engendrant encore plus de fatigue et moins de temps pour le reste…Ce qui te fatiguera encore plus, te stressera encore plus, et du coup te rendras encore moins vivable aux yeux des autres, voire même à tes propres yeux.
Il ne faut pas hésiter également à consulter ton médecin, qu’il s’agisse de ton médecin traitant ou d’un médecin que tu ne connais pas, consulté en urgence. Je dois avouer qu’à Lyon nous avons SOS Médecins qui est très réactif, et même si j’ai eu à les consulter souvent pour d’autres raisons (les twins faisaient des angines/rhinos toutes les deux semaines en hiver il n’y a encore pas si longtemps…), avoir un médecin de garde à Lyon facilement dispo c’est très appréciable ! Alors n’hésite pas à voir si dans ta ville c’est le cas également, si ton médecin traitant n’est pas disponible ou que l’attente est trop longue.
Il y a aussi possibilité de voir un psychologue pour avoir un soutien psychologique. Pour cela, comme il est parfois difficile de savoir vers quel psy se tourner, tu as par exemple Communautel, qui te permet d’avoir un psy en ligne 24h/24. Cela peut être intéressant pour avoir un avis global ou un soutien dans des moments de crise, pour éviter d’en venir à des extrêmes non rattrapables.
Une assistante sociale sera aussi peut-être à même de te conseiller/t’orienter vers la gestion du quotidien, pour optimiser ton temps et te sentir moins chargé(e) en différentes tâches à réaliser. Comme on ne sait pas forcément non plus où trouver une assistante sociale, voici de quoi t’y aider.
Si tu as de grands enfants, cela peut être l’occasion de leur demander un coup de main pour de petites tâches, pour te soulager un peu. Cela leur permettra de se sentir utile, il ne faut alors pas hésiter à les féliciter et leur montrer combien cela t’aide. Avec l’avantage en plus de les autonomiser un peu plus 😉