Un début tonitruant, un voyage plein de rebondissements, une animation excellente : les twins ont littéralement adoré ! Je les ai rarement vus aussi contents d’avoir vu un dessin animé depuis Cars je crois…
Parlons peu mais parlons bien, qu’en est-il d’un point de vue d’adulte, qui a connu des Astérix à l’animation, disons, obsolète aujourd’hui 🙂
Premier point à prendre en compte, cette aventure ne se base sur aucune bande dessinée, a contrario de la plupart des autres dessins animés d’Astérix (hormis les 12 travaux). Aux manettes du scénario on retrouve Alexandre Astier, auteur ô combien talentueux de la série Kaamelott, que je truciderai volontiers séance tenante tellement l’attente est longue pour le (ou les ?) film qui portera le même nom. Pour les fans de la série, on retrouve je trouve une patte d’humour de la série dans certaines scènes et dialogues d’Astérix et le secret de la potion magique. J’ai été très amusé d’ailleurs d’entendre que la voix d’Abraracourcix est celle de Serge Papagalli, alias Ghétenoc dans Kaamelott, et j’ai trouvé son doublage et sa façon de jouer la voix du personnage excellente, vraiment un très bon choix à mon sens. Il y a d’ailleurs bien d’autres personnages du dessin animé dont la voix a été doublée par des acteurs de Kaamelott, je te laisse la surprise si tu ne cherches pas sur Internet avant d’aller le voir 😉
De Kaamelott (désolé si j’adore hein), je trouve qu’on retrouve un César qui ressemble pas mal dans Astérix et chez notre troupe de chevaliers. Pierre Mondy a été excellentissime je trouve dans ce rôle dans la série, sous-côté dans une série de flics il y a *quelques* années, je pense que c’est un acteur de théâtre, de jeu, de personnage, pas de comédien dans une série à deux balles. Je ne pense pas qu’Alexandrix (bah quoi, Alexandre en gaulois tu dirais ça comment ? ^^) ait voulu faire un lien entre les deux volontairement, mais le charisme et les deux personnages de César sont très proches à mon sens, et je prendrais presque ça comme un hommage au comédien. On voit des liens où on veut ma foi…
Bref, on parle donc d’une aventure inédite. Grand amateur des albums d’Astérix dans ma jeunesse, je trouve que l’histoire mise en scène ici s’intègre bien dans l’univers d’Astérix au global. On retrouve bien la dichotomie (#cestpasfaux nous dira Perceval) voyage en extérieur et découvertes de nouvelles contrées, et des retours fréquents au village des irréductibles gaulois, plus fréquemment que dans de nombreux albums d’ailleurs. Je trouve ça bien joué du point de vue scénario. En effet, ce qui se passe chez les druides et lors du voyage pour trouver le remplaçant de Panoramix, aura une importance capitale pour la suite de nos gaulois. Dont le village se fait attaquer durant leur absence, et de revenir au village permet de revenir aux fondamentaux de la licence : nos gaulois qui résistent encore et toujours à l’envahisseur.
Par ailleurs, j’ai beaucoup aimé le personnage de Sulfurix, qui me rappelle en bien des aspects le personnage du devin, de l’album éponyme. Autant dans son apparence, que dans son charisme, ainsi que dans ses talents de manipulation des esprits faibles. Oui, cette phrase n’a pas de verbe et je t’emmerde (pas de langue de bois ici, qu’une langue de pute :D). Je trouve que l’antagonisme entre ce personnage très exhausteur de spectable et d’action dans cet opus, et le calme et la prestance tranquille et introvertie de Panoramix, donne beaucoup de relief aux deux personnages.
Et puis se pose la question de fond de cet épisode : quoi transmettre et à qui ? Si je puis dire, on retrouve ici une question que bien des parents se posent plus ou moins : que vais-je transmettre à mes enfants ?
De manière plus pragmatique, pour résumer un peu mon avis sur ce dessin animé, je dirai que cela change carrément des Cars et autres longs métrages orientés plus jeune public. Le parent accompagnant son enfant à la séance y trouvera nettement son compte, alors que le-dit môme sera sans aucun doute amusé par les facéties de nos compères gauloins, dont l’ambiance globale des albums est bien retranscrite.
Et on n’oubliera pas le final, qui est vraiment explosif 😉